La porte de devant fermée, reste celle de derrière

L’éditorialiste des Échos a donné le ton en titrant son papier « réformer le pacte sans le tuer ». Une manière d’évacuer un débat impossible à mener car supposant un reniement et de s’entendre sur des accommodements, car la situation n’est plus tenable. Mais c’est loin d’être joué.

L’inquiétude grandit, accentuée par la publication mardi dernier des prévisions 2019 de la Commission, en prologue à la réunion informelle des 27 dirigeants européens qui se tient aujourd’hui en Roumanie. Celle-ci continue d’abaisser ses prévisions, le pire concernant l’Allemagne qui jusqu’à maintenant tirait l’ensemble et dont il se confirme que le modèle … Lire la suite

Juncker homme de la dernière chance

Comment assumer politiquement la sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni et de l’Italie ? Il n’y avait guère de doute que la question était dans les esprits samedi dernier, à voir la mine des participants au sommet qui avalisait l’accord de départ de la première et les laissait dans l’expectative de la seconde. Quoi qu’il en soit de la conception de l’Europe, de ses défauts et de ses manquements, le rêve d’une génération est déjà durement atteint et cela rejaillit sur tous. Et si l’Italie y jouait en même temps sa partie, il virerait au cauchemar. Alors, pour cette fois, … Lire la suite

La Commission va avoir besoin de beaucoup d’imagination

Afin de calmer le jeu sur le marché de la dette, Pierre Moscovici a lancé depuis Rome «  je n’imagine pas l’euro sans l’Italie et l’Italie sans l’euro ». Il a aussi insisté qu’il allait falloir « gérer tout cela avec sang-froid, en restant ensemble ». On attend qu’il explicite ce qu’il entendait dernièrement en préconisant que les règles « doivent être flexibles et s’adapter aux situations ».

La barque européenne déjà lourdement chargée et ce n’est pas fini

Comme si la barque européenne n’était pas déjà assez pleine, le secrétaire d’État au Commerce américain Wilbur Ross a fait part au commissaire européen Cecilia Malmström de l’impatience de Donald Trump. Un signal préludant à la réactivation des hostilités devant la lenteur des discussions engagées à la suite de la mission de Jean-Claude Juncker à Washington. Des résultats tangibles sont attendus, qui ne viennent pas et chacun en fait le reproche à l’autre.

La dynamique italienne est-elle encore enrayable ?

La Commission tentant de calmer le jeu avec le gouvernement italien, engager le fer avant la tenue des élections européennes entre le 23 et le 26 mai prochains n’étant pas concevable, que peut-il se passer d’ici là ? On peut être certes assuré que Matteo Salvini ne va pas cesser d’alimenter les tensions avec elle en multipliant les prétextes afin de poursuivre une conquête de l’opinion nationale bien engagée.